Notre approche est d’adapter les méthodes modernes utilisées dans la recherche biomédicale à l’écologie microbienne afin de fournir plus qu’une simple analyse de la qualité de l’eau. Les biocapteurs génétiques sont un outil de diagnostic et de prévision puissant dans un contexte d’évaluation du risque environnemental en milieu aquatique.
Comment ça marche…
Le biocapteur est un matériel génétique synthétique, fixé sur un support solide de type microplaque, qui va se lier de façon spécifique à des fragments d’ARN ribosomiques libres, extraits de l’échantillon d’eau à analyser.
Dans notre cas, les biocapteurs ont été conçus pour “capturer” l’ARNr d’espèces/genres de microalgues ou cyanobactéries identifiées comme toxinogènes.
En suivant un bio-essai de type ELISA “hybridation sandwich”, une deuxième sonde génétique, libre cette fois et couplée à une activité enzymatique, reconnaît l’ARNr et s’y lie également formant un triplé d’hybridation (voir figure).
Par ajout de substrat, on détecte ensuite la réaction enzymatique voulue qui produit un signal colorimétrique proportionnel à la quantité d’ARNr de l’échantillon. Les valeurs sont extrapolées grâce à une courbe de calibration obtenue avec des solutions standards pour finalement estimer l’activité des organismes ciblés.